Juste au-dessus du sein droit de Carolina Olivera se trouve un petit tatouage avec les mots "Abya Yala". Pour ceux qui ne connaissent pas le terme : de nombreux descendants des habitants indigènes du continent américain, et ceux qui sympathisent avec eux, préfèrent appeler la région Abya Yala, qui signifie "terre mature" dans la langue du peuple indigène Kuna. Il donne immédiatement une idée
… de la fibre militante du groupe, qui, comme (et avec) le mouvement Black Lives Matter, s'engage à se débarrasser de la pensée colonialiste. La Colombienne Olivera et les membres de son groupe, tous des Latinos vivant à New York, jouent un mélange psychédélique de cumbia, de rock, de tropicalia et même de reggaeton. Dans la voix d'Olivera, on entend régulièrement des éléments du folklore colombien et sud-américain. Iré est donc non seulement un produit du mouvement woke, mais aussi un disque extrêmement dansant et musicalement bien ficelé. (JV)plus