Avec la Sonate pour violoncelle op.65, Chopin est sorti de sa zone de confort. Il n'était pas totalement inexpérimenté dans la composition pour violoncelle, mais le piano était sa véritable spécialité. En tant que compositeur, il était également plus à l'aise avec des formes plus petites qu'avec la forme sonate (allemande) à grande échelle. La composition s'est faite lentement. Dans une
… lettre à sa sœur, il écrit : "J'écris un morceau et puis je gratte beaucoup". Quoi qu'il en soit, la Sonate pour violoncelle est la dernière œuvre de grande envergure de Chopin. Lors du concert historique du 16 février 1848, Chopin a joué trois des quatre mouvements avec son ami intime, le violoncelliste Auguste Franchomme. Le long mouvement d'ouverture a été omis, car la santé de Chopin se détériorait déjà à cette époque. Ce concert est la dernière représentation publique de Chopin à Paris. Rachmaninov a suivi l'exemple de Chopin avec une Sonate pour violoncelle en quatre mouvements (1901). La plus belle partie est l'Andante rêveur, qui oscille avec nostalgie entre le majeur et le mineur. En raison de leur relation, les deux sonates s'intègrent parfaitement dans un même récital. Cela n'a pas empêché les musiciens de ce CD de choisir des pianos à queue différents : un Erard délicat pour Chopin et un Steinway pur-sang pour Rachmaninov. (HJ)plus