En termes de taille, la discographie de Jean Boyer (il est décédé en 2004) n'est pas écrasante. Les compétences techniques et interprétatives de l'organiste sont cependant impressionnantes, il suffit d'écouter cette magnifique édition dans laquelle Jean Boyer interprète les deux suites de Louis-Nicolas Clérambault. Ces morceaux de musique ont un caractère quelque peu ambigu: ils peuvent
… être interprétés en concert, mais ils étaient certainement destinés à varier le chœur pendant la liturgie. La musique se prête aux deux possibilités. Après tout, on entend ici d'une part la grâce et la simplicité telles qu'elles étaient alors à la mode. Cependant, l'expression est aussi très pure, comme si le compositeur avait exposé son âme en toute sincérité. Les décorations en particulier exigent beaucoup de l'organiste, même si toutes ces mélodies ne sont pas affectées. À cet égard, le jeu de Jean Boyer est d'être jaloux, c'est comme ça que tous ces trilles rapides le font sortir. (HJ)plus