Tout le monde reconnaît sans effort les sons des chœurs orthodoxes russes. Il n'y a pas d'instruments ici, pas d'orgue. Le tempo est modéré, les accords sont chaleureux et sonores. Le texte détermine souvent le rythme. Nous entendons ici des pionniers comme Kastalski, qui au début du siècle dernier a provoqué un renouveau du chant d'église. Nous entendons également comment des compositeurs
… tels que Bortnyansky, Tchaïkovsky (Liturgie) et Rachmaninov (Vêpres) ont lutté contre le décalage entre la tradition et la liberté artistique. Après la Révolution russe, le chant choral orthodoxe a disparu. Cela n'a pas empêché Nikolaï Karentikov de composer en 1969 un certain nombre de beaux chœurs spirituels en mémoire de Boris Pasternak. La mise en scène du Psaume 51 par Kalistratov montre comment le chant choral a refleuri après la chute du Mur. Cette compilation d'enregistrements plus anciens (Le Chant du Monde, Brilliant Classics) offre un bel échantillon de la musique d'église orthodoxe. Et les notes explicatives de cet encadré sont étonnamment complètes. (HJ)plus