Sur son précédent album
I Am A Man (2018), le trompettiste américain Miles était particulièrement en colère contre la mauvaise gestion du président Trump. Le successeur du Rainbow Sign est en désaccord avec cela et fait une élégie affectueuse à son défunt père. Sur un ton spirituel et résigné, il traduit les derniers jours de son père dans le blues sensuel de l'ouverture de Like
… Those Who Dream, avec de la place pour de longs solos de tous les membres de son groupe. C'est formidable de voir à quel point ces éminents compagnons se sentent bien avec Miles. Le guitariste Bill Frisell sait comme personne d'autre comment combiner la technique avec un jeu sensible. Rainbow Sign n'est certainement pas un album triste et Miles ne craint pas les influences pop joyeuses dans The Rumor par exemple. C'est avant tout un album sur lequel un collectif inimitable, sous la direction inspirée de Miles, va très loin, sans pour autant devenir sentimental. (MR)plus