Évoluer avec son temps en regardant en arrière, c'est ce que fait Web en résumé sur l'album Web Max. Le claviériste italo-allemand Roberto Di Gioia a surtout évolué dans le nu jazz jusqu'à présent et a également joué avec
The Notwist et
le Passport de Klaus Doldinger, entre autres. Sur Web Max, avec son quartet Web et l'artiste hip-hop allemand Max Herre, il opère un virage complet vers
… le hip spiritual jazz. C'est comme si, après avoir entendu les albums de Matthew Halsall et Maisha, il s'était dit : "Hé, avec un piano électrique et les bons invités, on peut faire ça aussi ! Web Max est un album de jazz spirituel selon le manuel, avec de la harpe (Brandee Younger), de la poésie (Yusef Lateef), du vibraphone (Mulatu Astatke) et beaucoup de jazz modal soutenu par des rythmes afro qui swinguent langoureusement. En outre, Web Max sonne comme un bain chaud et analogique des années 70. Peut-être qu'un salon spirituel est une bonne description pour cet ensemble soucieux du style mais aussi de l'aventure ? (MR)plus