Elle était la fille incontestée de tous les jeunes indépendants des années 90. Tant la photo de couverture (avec un glissement de téton) que la musique lo-fi dénudée de Liz Phair respiraient l'audace et la candeur explicite sur son premier album
Exile In Guyville (1993). Le fait qu'elle ait signé avec le grand label
Capitol en 2003 et qu'elle soit passée à une pop indé plus épurée n'a
… pas été apprécié et a plus ou moins signifié la fin de ses beaux jours. Soberish, au titre ironique, est son premier album depuis 2010. Une fois encore, elle a travaillé avec Brad Wood, le producteur qui a joué un rôle important sur Exile In Guyville. Le franc-parler adolescent de cet album est, bien sûr, loin derrière Phair et elle ne cherche pas à le retrouver (heureusement). Soberish est un album plein de pop indie mature et mélodique qui a encore juste assez d'éloquence pour être pertinent. (MR)plus