The Huntsman's Apology était une bizarrerie de la scène musicale de Rotterdam dans les années 1990. Le groupe, mené par le chanteur baryton sombre Erik Boekesteijn, s'inspirait du prog, du folk et de la poésie romantique, ce qui le rendait tout à fait unique à l'époque. Plus de 25 ans après l'album live
Bleeding On The Stereo (1999), Boekesteijn revient avec les débuts de Walsaurus, le
… duo qu'il forme avec le multi-instrumentiste et producteur Bert Thierauf, rejoint par des musiciens invités. Au cours de ce quart de siècle, la voix lourde de Boekesteijn n'a fait que gagner en profondeur et en maturité, dans des lectures chantées de poèmes d'Emily Dickinson, de Clare Harner et de Wystan Hugh Auden, entre autres. Des mots d'espoir, de chagrin, de perte et de mort, traduits en une collection de chansons folkloriques et de paysages sonores qui progressent lentement et solennellement, comme une procession dans la nuit. Il est frappant de constater que c'est précisément une belle interprétation de la mélancolique Time Has Told Me de Nick Drake qui éclaire le monde de Walsaurus d'un mince faisceau de lumière. Chantant, zozotant, sombre et fredonnant, Boekesteijn s'approprie les paroles, creusant profondément dans chaque poème et chaque chanson. Creatures Of Grief & Loss est un voyage romantique et sombre. (MR)plus