Avec son troisième album, Nat Ćmiel aka Yeule poursuit l'évolution du son orienté rock de
Softscars (2023). Cette fois, Cmiel s'est inspiré de l'artiste polonais Zdzisław Beksiński, dont les œuvres peignent des scènes dystopiques. La destruction, l'aliénation, la dissociation et (la recherche ou la perte) d'identité sont des thèmes majeurs qui apparaissent sur l'album. Les éléments
… glitchy hyper-pop s'inscrivent parfaitement dans ce contexte et sont complétés par des influences trip-hop, EDM et alt-pop. Yeule a collaboré avec les producteurs A.G. Cook, Mura Masa, Clams Casino et Chris Greatti, qui ajoutent un côté brut à la production. Pourtant, il s'agit de l'album le moins fantaisiste de Yeule jusqu'à présent. En effet, l'explosivité a été repoussée un peu plus loin et sert la nature narrative de l'ensemble. Ainsi, l'album commence tranquillement et ne monte en puissance que vers la fin, plutôt qu'à l'intérieur de chaque chanson. Evangelic Girl is a Gun sonne plus comme un tout que les travaux précédents, mais continue d'exciter et d'irriter aux bons moments. (YvQ)plus