Des 41 symphonies officielles de Mozart, les six dernières (à l'exception de la n° 37) sont devenues les plus connues. La plupart ont reçu des surnoms tels que Jupiter, Prager ou, comme les symphonies Haffner et Linzer enregistrées sur ce CD, en fonction de leur caractère, de leur lieu d'origine ou de leur relation avec une personne particulière. Les symphonies salzbourgeoises de Mozart sont
… beaucoup moins connues, à l'exception de quelques-unes. Et c'est bien dommage. Cet album montre clairement que la dernière symphonie salzbourgeoise de Mozart (n° 34) est stylistiquement homogène avec les symphonies suivantes composées à l'époque viennoise de Mozart (n° 35 et 36). Rien d'étonnant à cela, puisque ces œuvres ont été créées en l'espace d'à peine trois ans. Ce qui frappe dans cette dernière symphonie salzbourgeoise, c'est le rôle parfois assez indépendant des bois (l'un des usp stylistiques de Mozart). Les nombreuses fanfares de trompettes (ainsi que les timbales) se distinguent également et annoncent les symphonies Linzer et Jupiter qui suivront. Mais il y a aussi une différence frappante. La Symphonie n° 34 est la seule des dernières symphonies de Mozart, à l'exception de la Symphonie Prager, à ne pas comporter de menuet. On en connaît quelques esquisses, mais Mozart n'a jamais achevé ce mouvement. Le Menuet en do, KV 409, est souvent associé à la Symphonie n° 34. Cependant, la partition va à l'encontre de cette approche. Contrairement à la symphonie, Mozart prescrit deux flûtes dans le menuet. C'est donc un choix judicieux que de placer le menuet après la symphonie sur le CD. Pour le reste, cet enregistrement déborde de l'exubérance du Philharmonia Orchestra. Il constitue une introduction surprenante, voire renouvelée, à la Symphonie "Salzbourg" de Mozart, en combinaison avec les Symphonies Haffner et Linzer. (JWvR)plus