Le son typique de Stravinsky est moins important dans le pool de cordes d'Apollon Musagète. Nous n'entendons pas ici la clarté et les attacs nets comme nous en avons l'habitude dans les œuvres pour instruments à vent et percussions (y compris le piano). Néanmoins, ce ballet autour d'Apollon et des muses porte incontestablement la signature de Stravinsky, grâce à sa dignité aristocratique et
… à la distance apollinienne (à la fois figurative et littérale). La première européenne (1928) des Ballets russes de Diaghilev, avec Serge Lifar dans le rôle d'Apollon, marque le début d'une longue et fructueuse collaboration entre Stravinsky et le chorégraphe George Balanchine. Sur ce CD, le ballet ressemble à Apollo, la version révisée du ballet que Stravinsky a fait en 1947. Le Concerto en ré de l'année précédente est l'une des nombreuses œuvres que Stravinsky a écrites pour le chef d'orchestre Paul Sacher. (HJ)plus