"Il n'y a pas de danse ici!" Neeme Järvi a dû réfléchir quand il a repris cette partition magistrale de Tchaïkovski. Il semble que Järvi veuille avant tout faire ressortir l'élan symphonique de cette musique, comme si Sleeping Beauty est plus un poème symphonique qu'un ballet. Les changements de tempo, entre autres, dans la Valse dès le premier acte sont frappants. Ce sont des nuances
… subtiles, mais un corps de ballet n'en serait pas content. Parfois, il y a aussi un peu de conte de fées, sans parler de l'atmosphère aristocratique. Le virtuose présenté la marche d'ouverture, par exemple, ne sonne plus comme une intro à une réception à la cour. D'un point de vue purement musical, cependant, c'est passionnant et convaincant (Stravinsky était ravi par cette musique pour une raison, mais à part). Cette version est donc fortement recommandée pour le lecteur CD (SACD). Bien qu'une vraie performance de ballet avec tous les accompagnements - comme celle avec le Ballet national (aed0076) - soit bien sûr préférable. (HJ)plus