Le Concerto pour violon op.36 de Schönberg est sans aucun doute une pièce de répertoire, et pourtant personne ne semble le savoir. Une pièce de répertoire, car elle a tout ce qu'un concerto pour violon peut avoir en virtuosité, lyrisme, ironie et extase. Mal aimée, car elle appartient au monde suspect de la musique à douze tons plus mature de Schönberg. Mais c'est précisément cette
… expression que la violoniste Hilary Hahn a voulu pénétrer. Et avec succès, car lors des concerts, il s'est avéré que le public du 21ème siècle allait enfin montrer son enthousiasme pour le monstre en série. La direction d'Esa-Pekka Salonen est également enthousiaste, comme si les constructions tourbillonnantes à douze tons n'étaient même pas si différentes des moments les plus burlesques du Gurrelieder. (HJ)plus