Chopin a composé trois sonates pour piano, dont la première (1827-28) est une œuvre de jeunesse. Cette première tentative a fait l'objet de nombreux commentaires. Ici et là, cependant, nous entendons des aperçus du Chopin de la maturité. Comme dans le Larghetto, qui, de façon remarquable, est écrit dans un temps inhabituel de 5/4. La deuxième sonate (1837) est celle qui contient la célèbre
… marche funèbre. C'est le mouvement le plus ancien, les autres mouvements ont été composés autour de lui. La courte Finale n'est pas moins morbide. Les deux mains se déplacent à l'unisson à la vitesse de l'éclair, sans thème reconnaissable ni clé claire. Comme si c'était une musique presque atonale. La troisième sonate (1844) est peut-être moins cohérente, mais pas moins belle pour autant. Par exemple, nous entendons un Scherzo qui est parfois féerique et un Finale qui est musclé et héroïque. Véronique Bonnecaze est diplômée du Conservatoire de Bordeaux à l'âge de 14 ans. Elle poursuit ses études au Conservatoire de Paris (premier prix de piano et de musique de chambre) et à la Juilliard School de New York. Son enregistrement des études de Chopin a été salué par Harold Schonberg du New York Times. (HJ)plus