Cette interprétation des Suites pour violoncelle de Bach par Alban Gerhardt peut être bien comparée à celle de (également au printemps 2019). Les deux albums concernent des maîtres violoncellistes d'âge moyen qui ont d'abord voulu acquérir une vaste expérience avant de proposer «leur» Bach. Les deux brisent la motricité serrée de Bach au moyen d'articulations subtiles, d'accents agogiques
… et d'un vibrato appris. Malgré ces similitudes, les différences musicales sont grandes. Lucia Swarts joue avec une dignité presque aristocratique. L'expérience est intense, les tempi sont bas (et le reniflement est ennuyeux ici et là). Avec Alban Gerhardt, tout est beaucoup plus lâche et plus fluide, ce qui semble parfois un peu précipité. L'auditeur a donc quelque chose à choisir, la grande musique permet des interprétations opposées. La sortie avec Alban Gerhardt a également été revue avec enthousiasme dans Gramophone (Editor's Choice). (HJ)plus