On a l'impression qu'il n'y a que deux quintettes pour clarinette qui comptent vraiment, ceux de Mozart et de Brahms. En réalité, il existe beaucoup plus de compositions pour clarinette et quatuor à cordes, comme le montre une simple recherche sur musicweb.co.uk. Cependant, les contributions de Mozart et de Brahms sont si parfaites que les autres, à tort ou à raison, ont été reléguées à
… l'arrière-plan. À l'exception peut-être de l'excellent quintette pour clarinette de Max Reger. Brahms a toujours été son modèle. Mozart est devenu son exemple lorsqu'il travaillait comme chef d'orchestre à la cour de Meiningen. Le quintette pour clarinette de 1915 fut le chant du cygne de Reger. Avec lui aussi, ce ton mélancolique et ce charme mélodique, comme si Reger, par ailleurs intempérant, ne voulait pas froisser ses prédécesseurs. Johanna Senfter, son élève privée, succède à son tour à Reger. Son père aurait préféré que Johanna retourne chez ses parents en raison de son état de santé. Mais Reger exigea de son père qu'il permette à Johanna de poursuivre ses études, car elle avait fait de grands progrès en peu de temps. Senfter a laissé une œuvre considérable, dont neuf symphonies. Toute cette œuvre est tombée dans l'oubli. Rien que pour cette raison, il est agréable que son Quintette pour clarinette (1950) soit programmé ici, à côté de celui de son professeur. (HJ)plus