Dans les annales de l'histoire de la musique, le nom de Jean Wiéner (1896-1982) apparaît rarement, et s'il apparaît, alors non pas en tant que compositeur mais en tant qu'organisateur. Cela ne veut pas dire pour autant que Wiéner n'ait pas eu une bonne éducation musicale: l'un de ses premiers professeurs fut Fauré puis il étudia au Conservatoire de Paris. Là, il rencontra Milhaud et Honegger,
… avec lesquels il entretiendra une amitié à vie. Wiéner a été l'un des premiers à s'intéresser aux nouveaux genres de musique populaire américaine, tels que le ragtime, le cake-walk et le one-step. En 1920, Wiéner fonda même le premier club de jazz parisien, mais il ne souhaitait pas que cette musique soit entendue uniquement dans un domaine limité. C'est pourquoi il a rapidement organisé la 'Salade des concerts', où le jazz se mêle à la musique «sérieuse» de l'avant-garde musicale européenne, du Groupe des Six à Stravinsky et Schönberg. Rebaptisés plus tard les «Concerts Wiéner», ces concerts sont restés une source majeure jusqu'à leur fin en 1931 à partir de laquelle le public parisien a pu puiser la connaissance des derniers développements musicaux. Dans le cadre de sa propre série de concerts, Wiéner lui-même ne s'est pas explicitement imposé comme musicien; d'autant plus là-bas. Il s'est beaucoup produit en tant que pianiste (souvent en duo) et a composé une quantité impressionnante de musique. La majeure partie était destinée au cinéma et au théâtre. Sur ce CD, l'Ensemble Wiéner Mélange présente une anthologie de la musique de Wiéner. Ce sont des œuvres écrites pour la scène du concert; principalement de la musique de chambre, complétée par des chansons. Toutes ces pièces montrent que Wiéner était un fidèle adepte de l'esthétique néoclassique française. Ce sont pour la plupart des pièces légères, au son doux et de taille modeste, et elles rappellent principalement le travail de Poulenc. Avec à peine dix minutes de jeu, la Sonate pour violon en trois parties de 1923 et la Sonate pour violoncelle en trois parties de 1968 sont les pièces les plus longues de ce CD. Une musique agréable, sans prétention, mais pas particulièrement mémorable par un musicien enthousiaste, qui mérite d'être rappelé avant tout comme un organisateur. (JvG) Avec à peine dix minutes de jeu, la Sonate pour violon en trois parties de 1923 et la Sonate pour violoncelle en trois parties de 1968 sont les pièces les plus longues de ce CD. Une musique agréable, sans prétention, mais pas particulièrement mémorable par un musicien enthousiaste, qui mérite d'être rappelé avant tout comme un organisateur. (JvG) Avec à peine dix minutes de jeu, la Sonate pour violon en trois parties de 1923 et la Sonate pour violoncelle en trois parties de 1968 sont les pièces les plus longues de ce CD. Musique agréable, sans prétention, mais pas particulièrement mémorable par un musicien enthousiaste, qui mérite avant tout d'être rappelé comme un organisateur. (JvG)plus