L'orgue n'a fait une apparition timide en Russie qu'au début du XXe siècle. La base européenne de la large diffusion de l'instrument - l'usage ecclésiastique - faisait défaut en Russie et ce n'est donc qu'avec la reprise de la salle de concert européenne typique du XIXe siècle avec orgue, que cet instrument est devenu quelque peu connu en Russie. L'inconvénient, ou l'avantage, est que les
… compositeurs russes qui écrivent pour orgue sont beaucoup moins attachés aux genres traditionnels que leurs collègues européens, comme le montre ce CD de l'organiste allemand Friedemann Herz. Les œuvres d'Alexandre Knaifel (* 1943) et de Viktor Ekimovsky (* 1947) font encore référence aux genres traditionnels dans leurs titres (respectivement «Passacaglia» et «Prélude et fugue»), mais l'interprétation qui en est donnée rend toute autre comparaison erronée. Cela vaut également pour "Lamento" de 1989 de Viktor Suslin (* 1942), qui est basé sur l'idée du "lamento" baroque, une courte série de notes chromatiques descendantes. Suslin pousse ce concept à l'extrême, en laissant la figure du «lamento» courir de la note la plus élevée (c6) à la note la plus basse (C2) de l'orgue. Ce processus est alors entouré de toutes sortes de polyphonie strictement réglementée. Le titre du CD est tiré de "White music" (1990) et "Vox humana" (1992) d'Alexander Vustin (* 1943); les deux premières parties d'un triptyque inachevé. La première partie vise à réaliser une fusion entre les principes dodécaphoniques et la vieille musique d'église russe (dont aucune trace ne peut être reconnue d'ailleurs), tandis que la seconde partie est conçue autour du registre d'orgue du même nom. Les deux seules œuvres les plus célèbres sont "Pari intervalo" d'Arvo Pärt et "Passacaglia" de Dimitri Chostakovitch de "Lady Macbeth by Mtsensk". Bien qu'il y ait quelque chose à critiquer à propos de son jeu, Herz mérite des éloges pour son choix de répertoire. L'orgue utilisé (Fischer & Krämer (1984)) est malheureusement un instrument laid et sans intérêt. (JvG) _ de Dimitri Chostakovitch. Bien qu'il y ait quelque chose à critiquer à propos de son jeu, Herz mérite des éloges pour son choix de répertoire. L'orgue utilisé (Fischer & Krämer (1984)) est malheureusement un instrument laid et sans intérêt. (JvG) _ de Dimitri Chostakovitch. Bien qu'il y ait quelque chose à critiquer à propos de son jeu, Herz mérite des éloges pour son choix de répertoire. L'orgue utilisé (Fischer & Krämer (1984)) est malheureusement un instrument laid et sans intérêt. (JvG) _plus