Vers 1930, Béla Bartók a commencé à réaliser un vœu longtemps caressé : un cycle de cantates en plusieurs volumes basé sur des textes folkloriques hongrois, roumains et slovaques. Avec ce cycle, Bartók voulait exprimer son idée des liens étroits qui existent entre les cultures populaires des différents peuples d'Europe centrale et orientale. Malheureusement, il n'est resté que le premier
… mouvement, la Cantate Profana. Bartók s'est inspiré d'un vieux poème folklorique roumain, dans lequel les neuf fils d'un chasseur se transforment soudain en cerfs. Bien que Bartók ait finalement fait publier l'œuvre en hongrois, on trouve parmi ses esquisses une première version en roumain. Cet enregistrement présente cette version primitive roumaine, adaptée par le chef de chœur Cornel Groza. La Cantate Profana est précédée, comme il se doit, par les Danses de Transylvanie de Bartók (une orchestration de sa Sonatine pour piano). Le Transylvania Philharmonic Choir and Orchestra plonge dans sa propre histoire biculturelle avec ces pièces. Les deux ensembles complètent l'album avec deux pièces de Kodály liées à la ville de Budapest. Le Budavári Te Deum souligne la libération de la ville de Buda de la domination turque en 1686. Le Psalmus Hungaricus de Kodály a célébré le 50e anniversaire de la ville de Budapest, contraction des villes de Buda et de Pest, en 1923.(JWVR)plus