«Myns Liefkens bruyn ooghen et son rire mont, ils font mon pyn et dooghen (souffrir) dans l'aulne stont», a déclaré un amant trompé du 16ème siècle. Cependant, la nature personnelle de cette plainte d'amour est évidente. À l'époque, des chansons comme celle-ci étaient écrites dans un contexte de club, dans lequel différents poètes (qui souhaitaient rester anonymes, d'ailleurs) se
… faisaient concurrence à travers toutes sortes d'artifices complexes et stylisés. Le premier et le deuxième Musyck Boexken de l'éditeur Tielman Susato contiennent au total 55 paramètres polyphoniques de ce type de texte. On ne sait pas qui a fait la musique pour environ la moitié de ces «madrigaux». Les autres chansons proviennent d'environ onze compositeurs, dont Clemens non Papa est le plus connu. Les deux livres sont interprétés intégralement par le Quatuor Egidius, avec l'ajout de la soprano Katelijne Van Laethem, du ténor Paul van den Bemt, de l'Egidius Consort, de l'ensemble Otremontano et du cornetto Josué Meléndez. Cette édition est d'une grande importance, car les deux livres sont les sources les plus importantes de la chanson polyphonique néerlandaise. (HJ)plus