L'intrigue de Doctor Atomic semble assez ennuyeuse: compter jusqu'à un moment que le public sait déjà une fois arrivé. Et pourtant, les fabricants ont réussi à faire de ce compte à rebours un exercice éprouvant pour les nerfs. La palette musicale de John Adams est plus riche que jamais. Ses rythmes nerveux correspondent parfaitement au «père de la bombe atomique», le physicien Robert
… Oppenheimer. Mais aussi dans le «duo d'amour» du couple Oppenheimer, la musique d'Adams transcende facilement l'étiquette stéréotypée de «musique minimale». Par exemple, le livret de Peter Sellars est bien plus que le «show off» savant d'un créateur de théâtre intellectuel. C'est précisément cette érudition - se référant à Baudelaire, Donne, la Bhagavat Gita et la poésie des Indiens Tewa - vous fait ressentir douloureusement ce que «le gadget» pourrait anéantir en un éclair et en un éclair. Ou comme Doe Maar l'a chanté un jour: «En sécurité dans la caisse d'assurance maladie avant que la bombe ne tombe». (HJ)plus