«Puccini veut que vous pleuriez là-bas, et vous ne pouvez pas résister», dit le réalisateur et scénographe Franco Zeffirelli à propos de La Bohème. Et c'est comme ça. Des mouchoirs à portée de main pour ceux qui viennent découvrir le tearjerker le plus réussi de Puccini. La production de Franco Zeffirelli pour le Met existe depuis des décennies et le public applaudit toujours alors
… que le rideau s'ouvre et que les décors spectaculaires du deuxième acte se révèlent. On a vraiment l'impression d'être à Paris. Pourtant, les décors de Zeffirelli prennent moins de place que beaucoup d'autres. C'est une pure illusion. Un tel réglage nécessite un casting supérieur et le Met ne manque pas de cela. Avec des voix comme Ludovic Tézier et Ramón Vargas, c'est agréable et les petits rôles de Colline et Schaunard sont également bien remplis. Cependant, le spectacle est volé par Angela Gheorghiu, qui utilise toutes les couleurs de sa voix passionnée et en même temps agit incroyablement bien. Elle a l'air vraiment malade au troisième acte, mais cela s'avère être une illusion, car elle frappe toutes les notes aiguës avec facilité. Belle performance! (CP)plus