En 1935, Manon Gropius meurt de la polio à l'âge de 18 ans. Elle était la fille de
Alma Mahler (la veuve du compositeur) et de l'architecte Walter Gropius. Choqué, Alban Berg dit à Alma qu'il allait composer un in memoriam pour Manon. En quelques mois, un concerto pour violon en deux mouvements a été écrit, avec la devise : "En mémoire d'un ange". Le final est poignant, avec la musique en
… douze tons de Berg entrelacée avec un choral de Bach ("Es ist genug !"). Cette performance du violoniste Gil Shaham et du chef d'orchestre Michael Tilson Thomas est avant tout claire et consciencieuse, et les musiciens ne risquent jamais de dérailler. Paradoxalement, c'est précisément cette précision discrète qui donne à cette performance une sincérité si poignante : c'est comme si la mémoire de l'ange ne tolérait pas un mot faux. Ce sachet contient également les Sieben Frühe Lieder et les Drei Orchesterstücke op.6. (HJ)plus