Ibrahim Maalouf a vu Natacha Atlas se produire pour la première fois à Istanbul où ils ont tous deux partagé la scène. La trompettiste franco-libanaise a été impressionnée par Atlas: «Elle est ouverte à toutes sortes de cultures et en même temps est la seule authentique chanteuse arabe en Occident». Si Maalouf avait surveillé de plus près la carrière d'Atlas, il aurait déjà dû le
… savoir. Maalouf a proposé de produire le prochain album d'Atlas, et c'est ce qu'ils ont fait. Le résultat est Myriad Road, qu'Atlas décrit comme son premier album de jazz. Tout à fait justifié, car Maalouf et son groupe se voient laisser libre cours à de nombreuses improvisations instrumentales, notamment de Maalouf et du pianiste Frank Woeste. Ce qui est génial, c'est qu'Atlas n'essaie pas d'être une deuxième Ella Fitzgerald ou Billie Holliday. Atlas a sa propre voix polyvalente avec laquelle elle peut chanter à la fois fille et pleine de vie. Le world jazz coloré de ses accompagnateurs fait de cet album l'un des plus intéressants du catalogue déjà diversifié d'Atlas. (PdK)plus