Nulle part la techno électronique n'est devenue plus intégrée dans la musique acoustique qu'en Allemagne. Wolfgang Voigt et Hauschka, par exemple, ont traduit cette musique au piano classique. Le trio de jazz Trio Elf puise également ses grooves, sons et structures dans la techno. Par exemple, le batteur Gerwin Eisenhauer peut faire sonner sa batterie comme une piste d'ordinateur de batterie et
… de basse, avec une caisse claire crépitante et emballante. Avec le contrebassiste Sven Faller, une couche de danse est ainsi posée sous le jeu de piano fluide de Walter Lang. Les trois jeunes virtuoses le font avec brio. Mais parfois, cette virtuosité fait également obstacle et le trio s'enlise dans des rythmes et des changements de tempo extrêmement compliqués, ce qui fait que la musique refuse de décoller (comme il convient au bon jazz et à la techno) et ne va nulle part. Si cela se produit de manière sporadique, le groupe se détache aussitôt et surtout Lang ne manque pas l'occasion d'effectuer un solo lyrique et rapide au doigt. Pourtant, le prédicat «beau» est le plus applicable à cet album, qui manque à peu près de boules. Un rôle d'invité dans deux chansons de l'éminent chanteur brésilien Milton Nascimento ne peut pas changer cela. (MONSIEUR)plus