Il est agréable de constater qu'à l'instar de Londres, des scènes de jazz florissantes émergent dans de plus en plus de villes britanniques. À Manchester, autour du trompettiste/chef d'orchestre
Matthew Halsall, à Bristol autour du saxophoniste/producteur Pete Cunningham (
Ishmael Ensemble) et maintenant à Glasgow également. La plaque tournante est le compositeur, multi-instrumentiste et
… producteur Liam Shortall, qui incorpore avec art ses racines en partie espagnoles dans son nom de scène ; corto.alto est l'équivalent espagnol de court.grand. Après cinq EP (Live At 435, qui lui a valu le prix Scottish Innovation In Jazz en 2021), Shortall est maintenant prêt pour son premier album à part entière. Sur Bad With Names, on entend un jazz contemporain fluide, particulièrement agréable à l'oreille, mais qui passe parfois un peu inaperçu. Heureusement, des morceaux plus épicés comme Slope (avec ses solos profonds de saxophone ténor et le son de la basse (ou est-ce un tuba après tout ?)), Would You Mind (précédé de la question révélatrice de Shortall "Would you guys mind if I sample this for the album ?") et Mechanisms vous tiennent en haleine à temps. Mechanisms, en particulier, dans lequel corto.alto alterne des passages calmes avec de grandes explosions orchestrales, est formidable et fait de Bad With Names un succès à part entière (RME).plus