Pour beaucoup, 50 Cent est la quintessence de tout ce qui ne va pas avec le hip hop (commercial). Il glorifierait la violence, serait sexiste, grossier et arrogant, et aurait l'argent comme seul mobile. En attendant, il est le mégastar absolu du rap dans les «noughties», et sans aucun doute aussi le seul à pouvoir donner un coup de pouce significatif aux chiffres de vente en forte baisse du hip
… hop. Avec son troisième album Curtis, «Fiddy» semble faire peu d'efforts pour montrer une progression ou pour changer quoi que ce soit. C'est encore une question d'armes à feu, de sexe et de dollars: il est toujours dangereux, peut toujours attraper n'importe quelle femme et a maintenant encore plus d'argent. «Le respect vient de l'admiration et de la peur», dit-il dans la chanson I'll Still Kill, et tout est concentré là-dessus. Au niveau lyrique et musical, Curtis est avant tout un album efficace. C'est en fait comme la énième suite d'un blockbuster hollywoodien: plus d'effets spéciaux qu'une bonne histoire et pas la meilleure qualité de film, mais les cinémas sont toujours pleins. (IV)plus