Sur son sixième album, James Blake se rapproche peut-être encore le plus du son de son
début éponyme (2011) et de son successeur
Overgrown (2013). En même temps, le Britannique s'engage dans une nouvelle direction. En gros, Playing Robots Into Heaven dissèque la musique de club, mais Blake, comme à son habitude, le fait d'une manière tout à fait unique. Avec des voix distordues, des samples,
… des synthétiseurs alléchants et une batterie glaciale, ses chansons distribuent des coups d'épingle qui culminent sporadiquement en quelque chose de plus lourd. Par exemple, le fulgurant Big Hammer (avec un échantillon de Ragga Twins) comporte des éléments de musique trap. Blake est le plus fort lorsqu'il laisse l'électronique se connecter à ses émotions. Prenez les rythmes déchiquetés de Tell Me ou les synthés en écho de Fall Back, qui sont en contradiction avec sa voix de fausset aiguë, ce qui crée un frottement intéressant. Ici et là, il saupoudre subtilement ses influences de dancehall, de dubstep et d'ambient. La créativité ne manque donc pas sur cet album fantastique. (JvQ)plus