Depuis que leur premier album
Up The Bracket en 2002 a "libéré" la Grande-Bretagne de la domination américaine de groupes comme
The Strokes et
White Stripes, The Libertines ne peut toujours pas faire grand-chose de mal auprès de la presse musicale britannique chauvine. Même l'album de retour en demi-teinte
Anthems For Doomed Youth (2015) n'y a rien changé. Il en sera certainement de même pour
… cette suite nettement meilleure. Enregistré à nouveau avec le line-up original, All Quiet On The Eastern Explanade offre beaucoup de familiarité. Le premier titre Run Run Run Run est bourré de clichés (ou de références ?) : le titre, les handclaps accrocheurs, 'it's my party and I'll cry if I want to', 'through the looking glass'... Mustangs sonne sans inspiration et Oh Shit est une chanson punk à laquelle les Clash auraient fait un pied de nez en 1977. Ailleurs, cependant, les leaders du groupe Carl Barât et Pete Doherty montrent qu'ils ont en effet grandi. Musicalement - un peu de reggae dans l'endiablé Be Young - mais aussi au niveau des paroles. Prenez la belle Merry Old England, dans laquelle les Londoniens s'inquiètent du sort des réfugiés syriens, irakiens et ukrainiens. Qui l'aurait cru ? (RME)plus