Depuis les années 1990, le fado portugais a connu une renaissance frappante. Il serait bien si cela arrivait aussi avec le rebetika, le cousin grec du fado. Il est également né de la pauvreté et du mal du pays, et tout comme le fado, une tradition vivante. S'il y a un groupe qui peut faire le passage à un public plus large, c'est bien Mavrika. Ils jouent les chansons traditionnelles rebetica
… (la plupart de ces chansons ont été écrites dans les années vingt et trente du vingtième siècle). Bien que la musique soit originaire des bars et des bordels des grandes villes grecques, la plaque tournante de Mavrika (chanteuse Katina Kangaris et multi-instrumentiste Chris Morphitis) vient de Londres. Avec une combinaison d'instruments traditionnels (bouzouki, baglama, violon) et modernes (guitare électrique, orgue Hammond, batterie), le groupe parvient néanmoins à impressionner. Le duo connaît le comportement, atmosphère parfois même menaçante qui caractérise de nombreuses vieilles chansons rebetica. Avec sa voix impatiente, Kangaris sonne comme une sirène moderne. On espère qu'elle pourra convaincre une jeune génération d'auditeurs de la rebetika. (PdK)plus