Au printemps 1999, le «Temps du Maroc» a été célébré en France, une série d'événements sur le thème de la culture marocaine. Le Couvent des Cordeliers à Paris a accueilli pendant six semaines des concerts d'artistes français et marocains. L'album "Suites marocaines: Concerts au Couvent des Cordeliers" est le reflet de six temps forts de cette série de concerts. Zaïrees Ray Lema et
… l'Ensemble Tyour Gnaoua, qui vivent à Paris, expérimentent la musique traditionnelle marocaine. Les Gnaouas étaient à l'origine des esclaves déportés du Mali au 17ème siècle. Dans le sud du Maroc, les Gnaouas ont préservé leur culture. La chanteuse Naziha Meftah chante la chanson arabo-andalouse "Bouchrâ Lanâ", une chanson populaire lors des mariages. Il s'agit de deux amoureux réunis après des années de séparation. Les racines de la chanteuse Françoise Altan sont dans la tradition séfarade (juive marocaine). Les chansons écrites en hébreu, séfarade ou judéo-arabe font partie de la tradition andalouse séculaire. Lorsque Said Chraïbi avait treize ans, une passion pour le ud (un luth), un feu qui ne s'était jamais éteint, s'enflamma en lui. Sans formation formelle, il a appris à jouer de l'instrument à la perfection technique et à la virtuosité créative. Les compositions modernes d'Ahmed Essyad, né à Rabat, sont profondément influencées par les traditions arabes et berbères. Son œuvre "Aurélia" a été interprétée par la violoncelliste Isabelle Veyrier. Enfin, l'album contient deux chansons d'Alif, un groupe pop qui mélange la musique européenne et américaine aux rythmes marocains. En résumé, l'album donne une bonne impression des développements récents de la musique marocaine: de la préservation des anciennes traditions vocales et instrumentales à l'expérimentation de l'art moderne, de la musique mondiale et populaire. (SvdP)plus